12 millions de français ont froid chez eux, ou peinent à payer leurs factures d’énergie dans 4,8 millions de passoires thermiques.
La précarité énergétique concerne les ménages vivant dans des passoires énergétiques, ceux qui sont en situation d’effort énergétique excessif, et ceux qui déclarent avoir régulièrement froid à leur domicile, du fait de restrictions volontaires liées à leur situation financière, ou du fait de leurs conditions d’habitat. D’après ces indicateurs, 5,6 millions de ménages seraient en précarité énergétique en France. Cela représente 20,4 % des ménages.
Avec l’accroissement de la précarité, la mauvaise qualité de thermique de millions de logements et l’augmentation des coûts de l’énergie et des loyers, on constate que de plus en plus de ménages n’ont pas les moyens où ne parviennent pas à chauffer leur logement correctement. L’année 2023 a vu une augmentation inquiétante du nombre de personnes déclarant souffrir du froid ou de chaleur excessive dans leur logement, et pour la première fois plus d’un million de ménages ont subi des coupures ou des réductions de puissance pour impayés de factures d’énergie
La précarité énergétique a de graves conséquences sur la santé des familles. La Fondation Abbé Pierre a initié une étude sur les impacts de la précarité énergétique, qui a confirmé la perception plus forte d’une santé dégradée par les personnes exposées avec une fréquence accrue de pathologies ainsi que des symptômes associés. D’après une étude économétrique de l’OFCE, le fait d’habiter dans un logement difficile à chauffer accroît de 50 % le risque de se déclarer en mauvaise santé.
La précarité énergétique peut aussi avoir des effets en cascade. Des chauffages inadaptés ou des installations défectueuses peuvent provoquer une intoxication au monoxyde de carbone (CO), surtout en cas de calfeutrage des ouvertures. La précarité énergétique peut également dégrader la salubrité de l’habitat, en favorisant l’apparition (ou l’augmentation) d’humidité et moisissures par phénomène de condensation.
La précarité énergétique a aussi des impacts sur la vie sociale, sur les résultats scolaires des enfants, sur les violences familiales… d’autant quand on a été obligé de rester confiné chez soi pendant une pandémie. Il ne peut y avoir de cohésion sociale sans un habitat qui protège tous les membres de chaque famille.
Pour aller plus loin :
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Agir ensemble maintenant !
Partout en France, dans chaque territoire, des associations, des collectivités, les services de l’État, des entreprises s’engagent contre la précarité énergétique. Mais malgré cette mobilisation croissante de la société civile et des institutions, toujours plus de foyers ne parviennent pas à conserver une température acceptable dans leur logement, ou se ruinent pour le faire.. Pourtant, les solutions pour renverser cette triste tendance existent et doivent continuer à mobiliser toutes les énergies. Pour cela, il faut rendre visible ce phénomène auprès des décideurs et du grand public, valoriser les initiatives publiques et associatives de lutte et de prévention territoriale, et prendre confiance dans notre capacité à collaborer. C’est la raison d’être et l’ambition de la Journée contre la précarité énergétique, dont la quatrième édition aura lieu le mardi 12 novembre 2024.
Pendant une journée, les acteurs de la lutte contre la précarité énergétique feront connaître leurs actions, recevront les françaises et français sur le terrain, ouvriront leurs portes, montreront concrètement comment agir. Ils invitent chacune et chacun à soutenir leurs actions et à y contribuer. Faisons ensemble de la précarité énergétique le sujet incontournable du 12 novembre 2024.